vendredi 30 novembre 2012

Vinkowo par les Riflemen

Après une semaine difficile, terrassé par la maladie, j'ai du me résoudre à repousser la bataille prévue ce soir et demain. Partie remise.
Par contre, la bonne nouvelle, c'est que l'asso des Riflemen, de Bourg en Bresse, vient de jouer un des scénarios que j'avais placé dans le dernier numéro de Vae Victis. Il s'agit de Vinkowo, une bataille entre l'armée russe de Kutuzov et l'avant-garde de la Grande Armée commandée par Murat le 18 octobre 1812. C'est un scénar compliqué pour le Français car les Russes sont plus nombreux et, non contents de parer les coups, les hommes de Murat doivent se replier et sauver le maximum des nombreux bagages qui les encombrent. On dirait que cela a pas mal fonctionné malgré la difficulté du challenge. Résultat proche de l'historique.

Voici le lien à visiter pour lire le compte-rendu de cette épique bataille. Il faut y aller, les Cr de Phil sont top !


dimanche 25 novembre 2012

Krasnoïe - la suite

Comme promis, voici la seconde partie de notre bataille de Krasnoïe.
Le 17 novembre 2012, nous avons donc joué cet affrontement qui s'était déroulé le... 17 novembre 1812.

Comme il a été dit dans le précédent article, nos Français ont été battu plus vite que prévu la veille au soir. Nous avons donc décidé de reprendre le combat le lendemain après une nuit fictive, en réorganisant les troupes en fonction du terrain conquis/perdu la veille. C'est un peu comme si le Ier corps français de Davout avait réussi à passer et que l'Empereur s'était décidé à attendre un jour de plus pour recueillir l'arrière-garde (le III° corps de Ney), ce qui historiquement ne lui fut pas possible. L'objectif principal est la route de Smolensk qu'il faut absolument conserver pour que Ney puisse rejoindre, mais si les troupes de Rosen parviennent à s'emparer de Krasnoïe - ce qui semble tout de même fort compliqué - la victoire russe est automatique.
Ainsi voici le redéploiement :




Les Français défendent les approches de Krasnoïe. La division Compans, du Ier corps, est venue se poster à l'extrême-gauche de la ligne française, couvrant la route de Smolensk. A sa droite, le corps de la Jeune Garde réorganisé prolonge la ligne.



 Le centre - Un bataillon de Jeune Garde et le Leib Rgt hessois, soutenus par la cavalerie de la Garde, réunie en 2 unités (grenadiers et chasseurs d'une part, lanciers polonais et mamelouks d'autre part)
L'aile droite - 4 bataillons de la Vieille Garde, les débris de la Légion de la Vistule et deux bataillons d'isolés réunis.

 Une vue du champ de bataille depuis la colline où s'est posté le GM Rosen. Il a été blessé par les tirailleurs français lors des combats de la veille, alors qu'il s'était imprudemment approché de la ligne de front. Nico ne s'est pas fait prier pour le ramener sur sa colline !

 Tout à gauche, la cavalerie de Rosen ouvre le bal malgré ses pertes.

Elle force aussitôt les bataillons d'isolés au recul et menace dangereusement l'arrière de ma ligne.

 Au centre, Gallitzin a redéployé la division des cuirassiers de Duka.

 Sur la droite des Russes, le IIIème corps d'infanterie du Prince est au complet avec une puissante artillerie postée sur le plateau.

 Le même vu de face.

 Et le Prince en personne, qui se délecte déjà de l'excellent repas qu'il prendra le soir-même à la "Taverne du Chat Pourri", le meilleur restau de Krasnoïe, où il recevra certainement l'annonce d'une nouvelle décoration venant s'ajouter à sa collection après avoir défait l'armée de Napoléon !

Premiers chocs de tirailleurs sur la gauche de la division Compans.

 Au centre, les Cosaques viennent témérairement créer un rideau devant l'infanterie française...

 ... pour laisser le temps aux cuirassiers de se mettre en place sans prendre trop de coups à distance.

 Les Cosaques s'attaquent même aux tirailleurs français dans le lit du ruisseau pris par la glace.

Le mouvement des cuirassiers de Duka force l'Empereur à faire avancer la cavalerie de la Garde en soutien.

 Sur la gauche française, les Russes lancent une attaque mais cela prend une tournure désordonnée. Une seule brigade part au contact, sans soutien sur sa gauche.

 Pourtant ça ne part pas trop mal : le bataillon français en bout de ligne vole en éclat. Mais le reste de la ligne soutient le choc des grenadiers.

Sur la gauche du III° corps, Schachavskoy avance également mais inexplicablement, le centre de Gallitzin reste en retrait. Les deux pointes vont donc combattre avec chacune un flanc en l'air !
Mais ce qui est le plus inquiétant pour le Russe, ce sont les nombreuses pertes qui s'accumulent grâce à la concentration des tirs d'artillerie et à un échange de mousquetterie défavorable.
Pendant ce temps, de l'autre côté de la ligne, on a fait le ménage. Rosen n'a plus de cavalerie, mais la situation n'est pas reluisante pour moi...
... car aux côtés de la Vieille Garde se trouvaient deux bataillons de la Vistule qui ont lâché pied et pris la fuite sous les tirs réunis de l'infanterie qui leur fait face et de l'artillerie russe postée juste au dessus, sur la colline. Je me retrouve donc en infériorité numérique avec un flanc menacé.
Sans attendre, la Vieille Garde attaque. Je suis un peu inquiet parce que si je fais rétamer l'élite de l'armée à Krasnoïe, on n'est pas prêt de passer la Bérézina ! :)
Surtout que juste de l'autre côté du ruisseau, une mêlée de cavalerie s'est engagée - Notez que le bataillon hessois a disparu, balayé par une brillante charge soutenue des cuirassiers.

Et ça se passe plutôt mal pour la cavalerie de la Garde.
Heureusement pour nous, Gallitzin ne peut appuyer ce mouvement car Mortier, ou plutôt Christophe, voyant l'attaque des Russes piétiner et les nombreuses pertes qu'il leur a occasionné, décide de prendre l'offensive.
La ligne russe parait encore impressionnante, mais Mortier - Christophe parait confiant.
Et il n'a pas tort...
... car d'un seul coup, la ligne ennemie s'effondre.

Au centre, Duka a bien percé, mais il est trop tard. Bientôt, l'autre régiment de cavaliers de la Garde et le bataillon d'infanterie vont combiner leurs efforts pour de les rejetter définitivement.
D'autant qu'à gauche, la Vieille Garde n'a pas failli. Les Jäger-Garde russes ne prendront pas part au défilé de la victoire cette année.

Voilà les dignes héritiers de Kutuzov ! :))
Alors maintenant, ils m'accusent d'écrire une règle pour faire gagner les Français !



mardi 20 novembre 2012

La Garde meurt à Krasnoïe - 17 novembre 1812

Vendredi dernier, notre groupe de cinq joueurs s'est réuni pour commencer une partie que nous avions projeté de terminer le lendemain. Le scénario que j'avais choisi était évident puisque la bataille de Krasnoïe s'est déroulée précisemment 200 ans plus tôt, du 16 au 18 novembre 1812 . Cette "bataille" n'en est d'ailleurs pas vraiment une, puisque les Russes ont refusé de s'engager à fond alors qu'ils auraient pu profiter de leur grande supériorité numérique pour en finir avec l'Empereur Napoléon et son armée. Au lieu de cela, Kutuzoff et Mileradovitch se sont surtout contentés de regarder passer les Français en les pilonnant de leur nombreuse artillerie, occasionnant tout de même des pertes sensibles.

Nous avons rejoué le seul passage de cette affaire qui soit d'un certain intérêt ludique, à savoir le retour offensif de la Jeune Garde, le 17 novembre au matin. A ce moment-là, les Russes de Tormazoff réalisent un grand mouvement tournant au sud de la ville pour bloquer la retraite des français plus à l'ouest. Cette marche n'a été entreprise par le généralissime Kutuzoff que parce qu'il s'est persuadé que Napoléon a déjà quitté Krasnoïe et qu'il n'aura a affronté que ses lieutenants. Si Tormazzoff parvient à refermer son étreinte, la queue de l'armée française sera prise. En ce moment même, le Ier corps du maréchal Davout s'écoule lentement, harcelé par des myriades de Cosaques. Mais l'Empereur est toujours là et lorsque le jour se lève, les Russes ont la surprise de trouver un corps adverse en marche contre leur centre à Ouvarovo. Il s'agit de la Jeune Garde commandée par le Duc de Trèvise. L'Empereur espère ainsi impressionner suffisement Kutuzoff pour mettre fin à son opération de contournement. (scénar paru dans le numéro 107 de Vae Victis)

Pour commencer, une vue générale depuis l'est du champ de bataille. Au premier plan, la 3ème division d'infanterie russe avec le Prince Gallitzin, commandant le IIIème corps. Sur la colline à droite, la 2ème division de cuirassiers du général Duka.
Au milieu de la table, les Français. Au fond, les faubourgs de Krasnoïe.

Sur le plateau, le corps de Jeune Garde du maréchal Mortier, Duc de Trévise, avec la division Roguet à l'aile droite et la division Delaborde à gauche. Quatre batteries d'artillerie de la Garde et une maigre cavalerie accompagnent Mortier.

En arrière, le colonel Tindal avec deux bataillons du Leib Regiment hessois rattaché à la Jeune Garde et du 3ème Grenadiers à pied hollandais.



En défense de Krasnoïe, le général Claparède avec les débris de sa Légion de la Vistule (3 bataillons) et 2 batteries de la Garde. 2 bataillons d'isolés réunis tiennent les barricades qui entravent les rues du faubourg.

De l'autre côté du ruisseau, les débris de la cavalerie de la Grande Armée : un pauvre régiment réuni ...
 Devant Krasnoïe, la réserve générale : 3 bataillons de la Vieille Garde et 2 régiments de cavalerie formés de toutes les composantes de la Garde à cheval encore montées. Parmi eux, l'Empereur Napoléon lui-même.


La 3ème division russe - 8 bataillons d'infanterie, soutenu par une puissante artillerie de 36 pièces.

Une brigade de cuirassiers s'avance et traverse le ravin sur la gauche du corps de Mortier.
La deuxième brigade reste pour l'instant en réserve

Les éléments avancés de la Jeune Garde marche sur Ouvarovo.
Les Russes lancent une contre-attaque vigoureuse en direction du pont, soutenus par leur artillerie qui inflige le premier sang.
Pendant ce temps, la petite cavalerie de Mortier (un escadron de lanciers rouges et un escadron de chasseurs à cheval portugais) tente d'éloigner la menace cosaque qui apparait sur les flancs.
Les combats font rage dans le village tandis que la gauche de la division Delaborde se ferme prudemment devant le mouvement des cuirassiers russes.
Car la première brigade est bientôt suivie par le reste de la division de Douka.

Dans Ouvarovo, les pertes s'accumulent et les affaires se compliquent pour les Français. L'infanterie russe tient parfaitement le choc et leurs tirailleurs infligent des pertes iportantes aux bataillons français qui sont en outre menacés par un mouvement de flanc de la deuxième brigade.
Roguet nettoie le pont mais l'aile tournante du général Schakhovskoï est déjà sur son flanc et oblige les voltigeurs à abandonner le village.

La situation est dangereuse car toute la ligne française peut désormais être prise en défaut.

Sur l'aile gauche, Tindal et sa petite brigade marche pour contrer les cuirassiers russes.
Tandis que la Vieille Garde, sentant le vent tourner, monte en ligne. En face d'elle, un détachement ennemi s'avance dans la brume.

Rien ne va plus pour les Français car même les Cosaques mettent en péril la cavalerie de Mortier.
Finalement les cuirassiers attaquent. Les bataillons de Tindal vont tenter de tenir le choc en restant en ligne.
Le tir à courte portée leur inflige de sérieuses pertes et l'élite de la cavalerie russe est ensuite ramenée par les baïonnettes de la Garde. La première brigade de cuirassiers est pratiquement hors de combat, ça lui apprendra à charger pleine face d'une infanterie en bonne état, d'élite de surcroit !
Bon, à vrai dire, 5 régiments de cuirassiers en imposent tout de même assez pour que les réserves de cavalerie françaises soient également envoyées en soutien de ce coté-ci.

Et pourtant, l'attaque se produit aussi à l'aile droite (les dragons simulent ici 2 rgts de cuirassiers de la Garde russe).

Là encore, les tirs des Français font mouche, mais il en faut plus pour casser le moral de ces troupes d'élite. L'attaque est repoussée, mais les pertes sont sévères des deux côtés puisque Claparède ped une batterie dans l'affaire.
Pendant ce temps, tout va mal pour la Jeune Garde. Il n'y a pas de photos de ces phases de la bataille tellement le résultat a monopolisé l'attention de tous les joueurs, mais Bruno (3° division russe) a réussi une attaque tellement puissante qu'il est parvenu à détruire directement (par le contact de flanc) ou indirectement (par les tests de moral provoqués par les déroutes en cascade) la presque totalité de la division Roguet : 5 bataillons disparaissent en un seul tour !
Plus bas, les charges des cuirassiers russes déferlent sur le plateau et empêchent ls Français de secourir leur droite en péril. Delaborde tient le choc mais il s'en est fallu de peu qu'il ne subisse le même sort car pris de panique, il commence à évacuer tout le plateau et se met ainsi en grave danger d'être aussi pris de flanc sur sa gauche !
C'est la fin de soirée et les affaires de Napoléon ne vont pas bien du tout ! Le corps de la Jeune Garde est à moitié détruit ou peu s'en faut et la moitié de son artillerie est gravement menacée, les pertes russes ne sont pas négligeables grâce à une bonne concentration initiale de l'artillerie française, mais voici des renforts imposants qui arrivent : la division des grenadiers de Stroganoff. Au fond à gauche, Nicolas fait avancer le corps qui menace directement Krasnoïe et y bloque les réserves françaises. Au centre, les Cosaques ont fait place nette en éliminant les petits détachements de cavalerie française qui tentaient de leur barrer la route.

La situation est telle que nous décidons de remettre les choses à plat car même s'il reste des troupes à jouer, il y a fort à parier que le corps de Mortier sera entièrement détruit avant de rejoindre Krasnoïe. Les Russes sont déclarés vainqueurs et nous optons pour une entorse à l'Histoire avec un repositionnement des troupes pour la partie du lendemain. Les Français très amoindris recevront en outre le renfort de la division Compans du Ier corps, celle-là même qui avait prolongé la ligne de Mortier le 17 novembre 1812.


Dans la réalité, le combat s'était beaucoup "mieux" passé pour les Français, si l'on peut dire. Napoléon arrive à ses fins. Dès l'annonce de la marche offensive ennemie, Kutuzoff qui a compris que l'Empereur est là, suspend le mouvement de Tormazoff. Pour la Jeune Garde, le résultat est assez proche du nôtre, puisqu'elle combat toute la journée et laisse la moitié des siens sur la neige ensanglantée. Mais son sacrifice n'est pas vain puisqu'elle sauve - momentanément - le Ier corps et un très grand nombre de traînards.


A suivre très bientôt donc, avec le compte-rendu de notre 2° bataille de Krasnoïe.

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